Sculpture

J’ai commencé la sculpture pendant mes études, il y a 30 ans. Après une longue interruption, j’ai retrouvé cette pratique. J’aime la matière, la façon dont la lumière s’y accroche, et par-dessus tout, le défi consistant à mettre de la vie dans de l’immobilité. Comme en dessin, je cherche la justesse. C’est-à-dire ce quelque chose dans la posture qui déclenche une empathie spontanée, un lien entre la personne vivante qui regarde et ressent, et la forme sculptée censée évoquer la vie.

Je réalise aussi des sculptures sur commande, avec la même recherche.

En tête de cette galerie, j’ai placé les superbes photos de Ashkan Noroozkhani. Ensuite, vous verrez que certaines thématiques reviennent : les postures d’attente et de « rêverie », les enfants qui lisent, les animaux, les immeubles en déconstruction, les « petites patates » avec leurs feuilles sur la tête…

Sous cette galerie, mes premières époques de sculpture : les dames, les éléphants et les installations pierres et objets.
Certaines sculptures présentées sur cette page sont disponibles à la vente (pièces uniques), contactez-moi.

LES DAMES

Il y a des années, j’ai vu une dame se baigner très tôt, seule, dans un calme absolu. Elle est partie peu après notre arrivée, en me laissant une forte sensation d’harmonie complète avec le paysage. Je l’ai sculptée dans le sable, démarrant ainsi le premier thème fil rouge de mes études aux beaux-arts.

LES ÉLÉPHANTS

J’ai déroulé mon premier fil rouge jusqu’au deuxième : il y avait toujours l’ampleur, l’ancrage, la densité des formes, mais il y avait en plus la matière – évoquant parfois du bois, parfois de la pierre. Les éléphants ont en outre ce détail d’articulation qui les amène à plier leurs pattes arrières comme nous nos jambes. Un éléphant assis s’assoit vraiment comme un humain ! Outre l’argile, que je connaissais déjà, j’ai découvert alors la sculpture sur granit, au cours d’un stage avec Pierre Székely. J’ai réalisé deux sculptures : le Grand Éléphant debout et, dans une optique « sculpture monumentale », le Petit éléphant dans les pattes de sa mère.

INSTALLATIONS PIERRES ET OBJETS

Inspirées de ruines de constructions en pierres sèches, ces installations évoquaient pour moi la mobilité empêchée ou l’abri précaire. J’ai toujours aimé leur charge poétique (romantique presque) et leur inclusion dans les paysages. À ce moment, j’étais très tiraillée entre la poésie du déplacement et le besoin de trouver un ancrage. Ces installations étaient éphémères, mais j’en ai tiré des photos sur aluminium à l’occasion de ma rétrospective.